Historique
Le football nîmois a plus d’un siècle d’histoire …
Le football à Nîmes, c’est plus d’un siècle d’histoire. Créé en 1901 par Henri Monnier, le Sporting Club Nîmois fut l’un des piliers du football français. Il a participé en ce début du vingtième siècle au Championnat Union des Sociétés Françaises de Sports Athlétiques, en remportant même l’édition 1908 pour la zone Languedoc, puis éliminé cette même année en seizièmes de finale de la phase nationale par l’Olympique de Marseille (5-2). Il est cependant écrasé au niveau régional par l’Olympique de Cette, qui affiche sa suprématie six années durant. Avec la Première Guerre mondiale, le football français tombe dans un premier sommeil dont il ne sortira qu’avec les années 30 …
Sous l’impulsion de Georges Bayrou, Emmanuel Gambardella et Gabriel Hanot, le football français quitte le giron amateur en 1932. Le SCN intégrait, dès la première saison, ce nouveau championnat professionnel et terminait à une honorable cinquième place. Mais les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. En 1935, la dernière place au classement va condamner le club, qui est dissout administrativement cette année-là.
Il ne faudra attendre qu’une paire d’années pour revoir un club professionnel de haut niveau dans la cité Gardoise. Le 12 avril 1937, dans ce que l’on peut considérer comme la continuité du Sporting, les statuts du « Nîmes Olympique » sont déposés en Préfecture du Gard. Le premier président est Pierre Chabert, puis lui succèdera le Dr A.Damon. Le 4 Juin 1937, la candidature du Nîmes Olympique au professionnalisme est acceptée, et le club peut donc intégrer la D2. Parmi ses fondateurs, on trouve MM. Chabert, Damon, Gambardella, Chiariny, Sablier, Rambaud, Pujolas, Almeras … Ce nouveau club débutera la saison 1937/1938 dans le groupe B de Division 2.
L’histoire retiendra que le premier match de l’histoire olympienne se déroule au Parc des Sports de Nîmes, le 8 août 1937, contre le voisin du S.O. Montpellier. Il est bon de souligner que ce dernier ne demande aucune indemnité au club gardois pour cette rencontre amicale. Le score (4-1 pour les Héraultais) reste anecdotique. Tout comme le premier but inscrit par l’attaquant nîmois Joumard, transfuge de Saint-Étienne. Nîmes aligne ce jour-là le onze suivant : Boncoeur, Clapsis, Mugnier, Ward, Mester, Amézieux, Mondou, Reversat, Méjean, Nowaczick, et Joumard.
En 1939, lorsqu’éclate la Seconde guerre mondiale
En 1939, lorsqu’éclate la Seconde guerre mondiale, les compétitions sont maintenues, mais joueurs et dirigeants sont, dans le meilleur des cas, mobilisés, sinon faits prisonniers. Le gouvernement de Vichy voit d’un mauvais œil le professionnalisme, qui demande dès 1940 sa suppression. En 1943, le colonel Pascot crée des équipes régionales, qui font péricliter les clubs. Avec la Libération, le football reprend ses droits en France. Trois ans après la fin de la guerre, le Nîmes Olympique se restructure petit à petit, avec l’arrivée de joueurs comme Golinski, Rouvière, Firoud ou Dakowski. Et à l’orée des années 50, les Crocodiles réussissent le double exploit de finir champion de Division 2 tout en parvenant en demi-finale de la coupe de France, seulement éliminé par le Racing Club de Paris (0:3).
C’est donc un jeune club, âgé de seulement douze ans
C’est donc un jeune club, âgé de seulement douze ans, qui a gagné le droit, à la fin de l’été 1950, d’intégrer la Division Nationale. On retrouve, dans l’équipe-type cette saison-là, Dakowski, Barthès, Campo, Firoud, Golinski, Moureau, Rossignol, Timmermans, Makar, Rouvière, et Haan. Outre les joueurs, il faut rendre hommage au président Jean Chiariny, l’entraîneur Pierre Pibarot et le capitaine Kader Firoud. Après cette montée en Première Division, le Nîmes Olympique signe un long bail avec l’élite du football français. Vainqueur de la coupe Drago en 1956, il va aussi terminer dauphin du championnat à trois reprises, en 1958, 1959 et 1960, et va jouer deux finales perdues de coupe de France en 1958 (contre Reims, 1-3) et en 1961 (contre Sedan, 1-3). Si cette équipe a du talent, il manque ce petit quelque chose qui pourrait lui permettre de garnir sa vitrine. Henri Skiba, ancien nîmois, allait par exemple priver son ancien club d’un titre en 1962 en marquant contre lui à la dernière journée.
Après un premier passage en Division 2 à la fin des années 60
Après un premier passage en Division 2 à la fin des années 60, la décennie suivante voit à la fois le Nîmes Olympique jouer deux coupes d’Europe des villes de foire (1971 et 1972), mais aussi la fin de l’âge d’or du club gardois. Le 14 juin 1982, le président Paul Calabro cède sa place à Jean Bousquet, dit Jean « Cacharel », mais après une descente en D2 en 1984, il faudra plusieurs tentatives pour retrouver l’échelon supérieur. Deux saisons, pas plus, parmi l’élite, puis, lentement, la chute. Les rouge et blanc monteront alors souvent dans l’ascenseur, malgré le passage au sein du club de Laurent Blanc ou d’Eric Cantona. En 1994, tous les Nîmois pensent le calvaire enfin terminé, mais au final, le club termine 4ème de D2 et manque le coche. La saison suivante, c’est en queue de peloton que le club de la cité romaine s’englue. Pour la première fois de son histoire, le Nîmes Olympique joue en Division 3 (appelée à l’époque Nationale 1) en 1995-96, et, malgré un parcours fabuleux en coupe de France qui le mènera en finale contre Auxerre (1-2) – ce qui n’était jamais arrivé encore pour un club amateur, avant que Calais ou Sedan, entre autres, ne l’imitent quelques années plus tard – il évite in extremis une nouvelle rétrogradation qui lui aurait été fatale.
A l’issue d’une saison 2007/2008 où les entraîneurs se sont succédés
Le sursaut est immédiat, et, en parallèle de la remontée en Division 2, la coupe d’Europe, pour cette équipe de troisième échelon, lui permet de montrer sa valeur à l’Europe entière. Honved, le club hongrois, s’en souviendra longtemps, Stockhölm a eu bien chaud … Mais malgré trois nouvelles demi-finales de coupe de France (1999, 2002, 2005), le Nîmes Olympique retrouvait le National.
A l’issue d’une saison 2007/2008 où les entraîneurs se sont succédés (Régis Brouard, Laurent Fournier et enfin Jean-Luc Vannuchi), les Crocodiles battent, lors de la dernière journée, le Stade Lavallois, accrochant au passage la troisième et dernière place qui mène au paradis. Certes, l’apprentissage de la Ligue 2 est compliqué, et 2009 restera à jamais dans les mémoires : annoncés comme condamnés à la mi-décembre, les joueurs désormais coachés par Jean-Michel Cavalli refont leur retard, et s’offrent à Brest, fin mai 2009, l’occasion de se maintenir à l’arraché. Un doublé de Malm à Francis-le-Blé, et l’impensable se produit. La saison 2009/2010 a, elle, été plus calme et les Nîmois terminent bien calés au milieu de classement.
Saison 2010/2011, après un début de saison en demie teinte, Noël Tosi est nommé entraîneur et ramène en fin d’année les nîmois à la 9ème place du classement général de ligue 2 mais cela ne durera pas. Après plusieurs défaites consécutives, c’est Thierry Froger qui est nommé entraîneur afin de sauver le club de la relégation. Malgré tout les nîmois ne renverseront pas la tendance. Terminant 19ème du championnat, le Nîmes Olympique est relégué en National. Avec l’acquisition du domaine de la Bastide, le club se dote de son centre de formation et retrouve l’ambition de s’inscrire à nouveau durablement dans le paysage du football professionnel français, afin que le Stade des Costières vibre de plaisir…
Nîmes Olympique champion de National
Après un début de championnat difficile, le Nîmes Olympique est sacré champion de National saison 2011/2012 et retrouve la Ligue 2 aussitôt après l’avoir quittée. Durant cette saison, l’attaquant des crocos, Seydou Koné sera également sacré meilleur buteur de National avec 21 buts. L’entraîneur Thierry Froger, en fin de contrat avec les crocos, sera remplacé par Victor Zvunka.
Saison 2012/13 : La course au podium
Malgré un début de championnat difficile, Victor Zvunka et ses joueurs vont réaliser une très belle saison. Longtemps dans la course au podium de Ligue 2, les Crocos termineront à la 8ème place. Nicolas Benezet a obtenu l’étoile d’or France Football des joueurs de champ de Ligue 2. Il quittera Nîmes pour l’ETG.
Au classement des passeurs, Mouri Ola Ogounbiyi termine à la 2ème place avec 8 passes décisives devant Nicolas Benezet, même nombre de passes mais avec un temps de jeu supérieur.
Au classement des buteurs, Vincent Gragnic est au pied du podium avec 17 buts et réalise une saison exceptionnelle, la meilleur de toute sa carrière.
Dernière récompense et pas des moindres, le Fair-Play, l’équipe du Nîmes Olympique clôture sur la troisième marche du podium, 56 cartons jaunes et 3 rouges.
En 2014, Jean-Marc Conrad remplace Jean-Louis Gazeau au poste de Président. Fin 2014, il démissionne suite à l’affaire des matches présumés truqués. Rani Assaf devient alors le nouvel actionnaire majoritaire du Club et nomme Christian Perdrier en tant que Président.
La remontée en Ligue 1
Le Nîmes Olympique débute la saison 2015-2016 avec 8 points de pénalités à cause de l’affaire des matches présumés truqués. Après un début de Championnat compliqué et avec des Crocos englués à la 20ème place, José Pasqualetti démissionne en novembre 2015 et est remplacé par Bernard Blaquart, alors Directeur du Centre de Formation du Nîmes Olympique. En l’espace de quelques mois, les résultats sont de retour et l’équipe quitte la zone de relégation en janvier 2016. A l’issue de la saison, les nîmois finissent à une honorable 14ème place.
En conservant l’intégralité du staff et une grande partie du groupe professionnel, le Nîmes Olympique rate la montée de peu en 2016/2017, avant d’y parvenir un an plus tard. Menés par le meilleur buteur de Domino’s Ligue 2, Umut Bozok, les Crocos s’emparent de la seconde place au classement en novembre, et la conserveront jusqu’à la fin de la saison. Le Nîmes Olympique est promu en Ligue 1 Conforama le 4 mai 2018 grâce à une victoire face au GFC Ajaccio (4-0) et dans un Stade des Costières comble.